Jeunes agriculteurs : Cinquante ans et une culture du débat toujours pugnace
Le syndicat des Jeunes agriculteurs, "centre de sélection pour l'élite agricole», a maintenu sa culture de débats tous azimuts, lors de son 50e congrès à Mâcon.

Jeunes Agriculteurs, c'est «la sélection, la formation, l'émergence de l'élite agricole, celle qui va encadrer la profession agricole», a résumé Joseph d'Auzay, ancien directeur du Cercle national des jeunes agriculteurs (CNJA) dans les années quatre-vingt, lors du 50e congrès du syndicat le 2 juin à Mâcon. Jean-Luc Mayaud, historien et président de l'université Lyon II, continue : «Dès le départ, les JA s'appellent agriculteurs, à une époque où l'on parle plutôt de paysans. [...] Ils se voient comme un état, un secteur économique, professionnalisé et non comme un secteur qui se transmet par habitude, de père en fils». La table ronde, organisée lors du congrès, revient sur les 50 ans d'évolution du syndicat et ses valeurs, «sans nostalgie» précise bien Thomas Diemer, président des JA. Et la cogestion, tant décriée par les syndicats minoritaires agricoles, arrive sur le tapis : «On a conclu un pacte avec l'État, avec les pouvoirs publics. Je fais débuter la co-gestion avec le début de la Ve République», précise Joseph d'Auzay.
Lire le compte rendu du congrés et les impressions des charentais maritimes dans la version papier du 10 juin
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