Orama - Le ministre n’a pas convaincu
Stéphane Le Foll a tenté de rassurer les producteurs de grandes cultures réunis en congrès à Nantes, les 19 et 20 février. Sans succès.

de la Pac, et notamment l’introduction du paiement redistributif, le lourd contentieux entre le ministre de l’Agriculture et les producteurs de grandes cultures n’est pas effacé. Malgré quelques assurances qu’il a pu donner sur les sujets environnementaux, Stéphane Le Foll n’a pas dissipé la méfiance qu’il suscite chez les céréaliers, lors du Congrès d’Orama qui s’est déroulé à Nantes, les 19 et 20 février. Ses propos ont été souvent contestés, voire hués. Philippe Pinta, le président l’a rappelé à plusieurs reprises, les céréaliers souhaiteraient que l’engagement du président de la République, de «produire plus et mieux» se concrétise rapidement dans l’agriculture et là-dessus, ils sont toujours en attente. Certes le ministre a annoncé la mise en place d’une mesure agro-environnementale (MAE) pour les zones intermédiaires pénalisées par la réforme de la Pac. «II y aura une MAE Climat pour les zones intermédiaires» a assuré Stéphane Le Foll qui s’inspirera des anciennes mesures rotationnelles. Mais sans en préciser le montant, les céréaliers estimant pour leur part que son niveau devrait être de 100 €/ha. Le ministre a promis également d’introduire la méthode Azur, comme outil d’aide à la décision. Cette méthode développée par Arvalis permet de cibler les apports d’azote en fonction des besoins de la plante, de la nature du sol et du couvert végétal. Elle est très adaptée aux bassins d’alimentation et de captage et se substituerait à d’éventuelles normes d’interdiction ou de réduction arbitraire des apports azotés. Stéphane Le Foll s’est également prononcé, comme le lui demandait Philippe Pinta, sur l’homologation et l’extension de l’accord interprofessionnel sur le taux de protéine dans les blés pour mieux répondre aux attentes du marché notamment sur le pourtour méditerranéen. «Je le validerai dès qu’il me sera présenté» a-t-il promis.
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